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25 aout 1944 le syndicaliste CGT d’origine morlaisienne Henri Rol-Tanguy reçoit la reddition de Von Choltitz

Henri Rol-Tanguy, stratège décisif de la libération de Paris
Ancien des Brigades internationales, résistant de la première heure, cet ouvrier métallurgiste a dirigé en août 1944 l’insurrection parisienne qui a conduit à la libération de la capitale -
Henri Rol-Tanguy – Rol, comme on l’appelait, dernier pseudo clandestin en hommage à un combattant des Brigades internationales tué en 1938 sur le front de l’Ebre. Né le 12 juin 1908 à Morlaix, reçu au certificat d’études en 1921, à Paris en 1923, Henri Tanguy devient ouvrier métallurgiste hautement qualifié. Les journées de février 1934, la menace du fascisme, déterminent son engagement total au Parti communiste et surtout au syndicat CGT des métaux de la région parisienne, dont il est permanent en octobre 1936, puis fin 1938, après la dissolution des Brigades internationales où il s’est engagé en 1937 (il sera commissaire politique de la 14e Brigade en 1938). Il épouse le 15 avril 1939 Cécile Le Bihan, l’une des secrétaires du syndicat des métaux et sa marraine de guerre. -
En août 1941, il est chargé avec Raymond Losserand et Gaston Carré de l’organisation, dans la région parisienne, de groupes armés, qui sont fondus, en février 1942, dans les Francs-tireurs et partisans (FTP), mouvement communiste de résistance armée. Tanguy exerce dans ce « triangle de direction » la fonction de responsable militaire. Losserand et Carré sont arrêtés en mai 1942 et seront fusillés. Tanguy reforme une équipe avec Roger Linet et Raymond Colin.

Tanguy change de zone pour raison de sécurité, devenant chef des FTP de la région Poitou-Anjou, puis revient en région parisienne en mai 1943, pour réorganiser, avec Joseph Epstein et Édouard Vallerand, les Francs-tireurs de la région parisienne. Il rédige avec sa femme le journal clandestin, Le Franc-tireur parisien.

En septembre 1943, il est nommé représentant FTP au Comité d’action contre la déportation, qui sabote les départs au STO. En octobre, il passe à l’état-major des FFI de la « région P », qui regroupe onze départements autour de Paris, où il représente les FTP

D’abord sous-chef de l’état-major, il devient en mai chef régional des FFI de la région P1 (Seine, Seine-et-Oise, Seine-et-Marne, Oise), qu’il baptise « Île-de-France ». C’est alors qu’il prend son dernier pseudonyme Rol, nom d’un combattant des Brigades internationales, Théo Rol, tué en 1938 pendant la bataille de l’Èbre.

Il se consacre alors entièrement à la préparation de la libération de la capitale en liaison étroite avec le Comité d’action militaire du Conseil national de la Résistance, le COMAC et le délégué militaire national du général de Gaulle, Jacques Chaban-Delmas.

Le 10 août 1944, l’avance des Alliés en Normandie donne le signal de l’insurrection.
Plaque commémorative, 48, rue Chapon à Paris

Le 10 août, les cheminots de Paris entament la grève. Le 15 août, la CGT appelle à la grève générale. Plusieurs corps d’administration y répondent. La grève des agents de police apporta un soutien armé à l’insurrection. L’état-major FFI est installé en sous-sol place Denfert-Rochereau

Le 17 août, l’état major de la résistance parisienne appela à la lutte décisive.

Le 19 août, la préfecture de police est prise par les policiers résistants et Rol-Tanguy les harangue au milieu de la cour d’honneur3. Puis il réalise dans les journées du 20 au 24 août une manœuvre générale libérant les 9/10e de la capitale.
Le 25, avec l’appui de la 2e DB du général Leclerc, le colonel Rol reçoit et signe l’acte de reddition sans condition des forces allemandes du général Von Choltitz.

Article publié le 25 août 2014.


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