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Bernard Thibault : Pourquoi ne pas "renforcer les effectifs pour le contrôle fiscal,

Bernard Thibault : "l’austérité, il y en a marre"
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Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, qui participait mardi à la manifestation interprofessionnelle à Marseille, a appelé à la fin de l’austérité parce qu’"il y en marre", et demandé au gouvernement de "changer d’optique".

"Loin de nous sortir de la crise économique, cette austérité salariale, cette précarité sociale vont nous enfermer dans la récession et tout le monde va y perdre", a estimé le syndicaliste, en tête du cortège marseillais, qui a rassemblé 30 000 personnes selon les organisateurs. "Prenons d’autres mesures : il est possible par exemple de faire beaucoup d’économies sur l’argent public donné aujourd’hui sur les entreprises sans que les résultats sur l’emploi ou les salaires ne s’en trouvent modifiés", a-t-il ajouté.

Il a expliqué avoir choisi Marseille - parmi les 200 manifestations prévues mardi au niveau national - parce qu’il s’agit d’une ville "combative, où les enjeux sont tout à fait symboliques, qu’il s’agisse du niveau de précarité ou de la bataille pour la sauvegarde des outils industriels dans notre pays". Citant les employés en lutte de Fralib (groupe Unilever), qui occupent toujours leur usine à Gémenos, ou ceux de la raffinerie LyondellBasell, à Berre L’Etang (Bouches-du-Rhône), qui viennent d’obtenir un sursis du groupe pétrochimique américain, le secrétaire général de la CGT a rappelé qu’en France, "un salarié sur deux a moins de 1.500 euros pour vivre". "Il y a urgence sociale dès maintenant. Les fermetures d’usine, c’est en ce moment qu’elles nous menacent, la baisse du pouvoir d’achat, c’est aujourd’hui qu’elle se produit", a-t-il martelé.

Interrogé sur les échéances électorales à venir, le syndicaliste a souligné que "six mois, c’est long pour le quotidien des salariés qui, pour beaucoup d’entre eux, n’ont pas de quoi finir le mois ou n’ont pas de travail". Détaillant les propositions de la CGT pour remettre de l’argent dans les caisses, Bernard Thibault a rappelé que la fraude fiscale était "évaluée aujourd’hui entre 45 et 50 milliards d’euros par an". Pourquoi ne pas "renforcer les effectifs pour le contrôle fiscal, notamment pour l’impôt que doivent payer les sociétés", a-t-il proposé. "Remettre en cause les aides fiscales, les aides publiques, les exonérations de cotisations qui sont versées aux entreprises, 186 millions d’heures supplémentaires effectuées par les salariés qui donnent lieu à des aides financières de la part de l’Etat, voilà une source d’économies !". "Revoir la fiscalité pour les plus fortunés, voilà une source de recettes fiscales supplémentaires", a-t-il conclu.

Dans ce département, considéré comme le plus médicalisé de France, les salariés des fédérations mutualistes étaient représentés en nombre mardi. Ils ont ainsi dit refuser "de payer une nouvelle fois les conséquences de la crise". Outre Fralib, l’autre symbole des luttes dans les Bouches-du-Rhône était également représentée par les salariés de la raffinerie Lyondellbasell, qui viennent de faire repousser la fermeture de leur site de Berre. On notait aussi la présence de syndicalistes du groupe sidérurgique ArcelorMittal défilant sous une banderole "Arcelor Minable, No1 mondial de misère".

Article publié le 11 octobre 2011.


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