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Tableau d honneur de la deontologie a la DGFIP

Tableau d’honneur de la déontologie à la DGFIP Le parcours public privé des directeurs DGFIP.
Si une grande partie du monde médiatique a la critique sévère sur la CGT, il n’en est pas au contraire d’autres nouvelles qui ne font l’objet que de brèves. Un bruissement à peine et il faut encore vraiment être à l’écoute. On aurait pu s’amuser à se remémorer sur tous les déboires fiscaux et juridiques de nos ex-ministres de l’Economie (CAHUZAC, SARKOZY, COPE, DSK, etc, etc...) surtout avec MACRON qui s’oublie sur l’ISF (peut-être une « phobie administrative contagieuse »). Une affaire MACRON qui comme les PANAMA PAPERS tombera dans les oubliettes d’une information droguée à l’instantané et aux images choc. Il est à noter que, quand M MACRON, toujours ministre, met en place un nouveau parti politique et commence à faire la quête auprès des grands patrons pour une éventuelle candidature, trop peu de voix et d’articles s’élèvent pour y voir un problème de déontologie. « Déontologie » un vieux mot, une absurdité du passé pour certains, mais pas pour les agents des Finances publiques à qui on a imposé un stage obligatoire en 2014.

Nous avons donc préféré mettre en lumière le « pantouflage » des hauts fonctionnaires (les grands corps de l’Etat) entre public et privé. Ces allers-retours incessants dont on peut penser que le perdant est souvent l’intérêt général. Nous avons porté notre regard sur la consanguinité entre l’Inspection Générale des Finances et le monde de la finance. Une curiosité qui avait été réveillée par un article des dossiers du Canard d’avril 2015 dans lequel on pouvait lire que M PEBEREAU Michel directeur affirmait « le premier employeur d’inspecteurs desFinances ce n’est pas l’Etat mais BNP Paribas ». Après quelques recherches sur le devenir des anciens directeurs des impôts et de la DGFiP, on ne peut être qu’étonné de la similarité des parcours et que la boutade de ce banquier était loin d’être anodine. On ne peut mettre en accusation mais on devrait à minima s’interroger.

Jean LEMIERE
Directeur Général des Impôts de 1989 à 1995 puis du Trésor de 1995 à 2000.
De 2000 à 2008 Président de la BERD 2008 arrive à la BNP 2014 Président du Conseil d’Administration à la BNP

Jean-Pascal BEAUFFRET Directeur Général des Impôts de 1997 à 1998
1999 Directeur Financier d’Alcatel 2000 un des directeurs de la Banque Natixis

François Villeroy de Galhau Directeur Général des Impôts de 2000 à 2003
2003 PDG de Cetelem 2008 un des directeurs de la BNP 2015 Retour au public et devient gouverneur de la Banque de France

Bruno BEZARD Directeur Général de la DGFIP de 2012 à 2014 puis Directeur du Trésor de 2014 à 2016. Juin 2016 il rejoint un fonds d’investissements et spéculatif franco-chinois.

Sur ces quatre ex Directeurs Généraux des impôts ou de la DGFiP, trois ont fait l’objet d’articles que nous reprenons en partie.
M BEAUFFRET Jean Pascal.
Il a vu sa nomination refusée par le Conseil d’Etat en 1996 pour être sous-gouverneur du Crédit Foncier alors qu’il était le numéro 2 du Trésor. On trouve pas mal d’articles sur le net à ce sujet et sur la peur que ce refus avait engendré sur les hauts fonctionnaires. On comprend mieux dès lors son passage à ALCATEL avant de rejoindre enfin une banque, la banque Natixis.
Libération du 09/12/1996 (A lire pour le circuit de la nomination)
L’Express du 19/12/1996 (A lire pour compter le nombre de pantouflage de ce type)
La Tribune du 24/04/2009 ( A lire pour voir qu’une banque ça paye bien)
M Francois Villeroy de Galhau
Il a fait l’objet de beaucoup d’articles à sa nomination en 2015 comme gouverneur de la Banque de France et le fait qu’un ancien directeur de la BNP (avec plusieurs dizaines de filiales dans les paradis fiscaux) puisse réguler et surveiller en toute neutralité le système bancaire.
Le Figaro du 16/09/2015 (À lire pour la pétition de 150 universitaires et économistes)
M BEZARD Bruno
Il rejoint directement un fonds de pension franco-chinois spécialisé dans le rachat de sociétés françaises. En tant que Directeur du Trésor, de la DGFiP et surtout par tous les mandats qu’il a occupés dans les conseils d’administrations des grandes sociétés au nom de l’Etat, ce haut fonctionnaire n’aurait donc aucun conlit d’intérêt, aucune connaissance des diicultés des entreprises.
Seul le site Mediapart à réagi vivement à cette nomination, les autres journaux ne se posant quasiment aucune question, Le Figaro et l’Express le décrivant même comme le cerveau de Bercy.

À noter que la gestion des fonds de pension est désormais très courue et très à la mode puisqu’on y trouve d’anciens ministres de l’Economie. Article repris dans les pieds dans le plat publication de la section CGT Finances Publiques Charente maritimes

Merci à la section de la Dircofi du Nord pour la reprise de cet article

Article publié le 13 juillet 2016.


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