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Journée internationale contre le racisme le 21 mars 2012

Journée internationale contre le racisme le 21 mars 2012

La CFDT, la CGT, la FSU et Solidaires appellent à ne pas voter Front National

Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU et Solidaires du Finistère considèrent
qu’il est de leur responsabilité de s’exprimer à l’occasion de cette journée
internationale contre le racisme. En effet, ce n’est pas une nouveauté pour le
monde syndical de se mobiliser, depuis des années, sur ce thème avec les
associations et mouvements anti-racistes.

Elles marquent leur inquiétude vis-à-vis du front national et des idées populistes et
d’extrême droite qui se développent en France et en Europe.
Toutes les occasions doivent être saisies pour réaffirmer qu’il n’y a aucune place, ni
dans nos points de vue, ni dans nos pratiques, pour le racisme, la xénophobie,
l’autoritarisme, la morgue ou l’étroitesse chauvine.
Mais l’histoire nous montre aussi qu’au-delà de ces traits hideux de l’extrême droite,
sa force d’attraction tient surtout à sa capacité à s’emparer des problèmes sociaux
pour les instrumentaliser et les mettre au service de sa stratégie.

Une remarque au passage s’agissant du supposé vote ouvrier estimé dans les
enquêtes d’opinion et les commentaires qui les entourent.
Depuis plusieurs semaines, s’installe l’affirmation d’ouvriers globalement acquis au
vote FN. Ce n’est pas le cas. Les enquêtes d’opinion à ce stade disent surtout que,
pour l’instant, la moitié des ouvriers n’est pas décidée à voter, ce qui n’est pas du
tout la même chose.
Cette bataille idéologique s’illustre par cette affirmation ressassée selon laquelle le
FN fédèrera naturellement, mécaniquement, le vote des mécontents ou oubliés.

L’extrême droite est parvenue ces dernières années à leurrer une partie de l’opinion
avec un discours politique prenant notamment comme cible la mondialisation,
l’immigration et l’insécurité :
Penser que le FN a vocation à défendre le monde des salariés est un leurre. Il suffit
de consulter son programme pour constater qu’il comporte bien, en effet, des
dispositions contraire au monde des salariés qu’il oppose entre eux quand les
syndicats sont pour le rassemblement et l’unification du salariat ; contraire au
syndicalisme et au droit de grève ; contraire au principe solidaire de notre
protection sociale. Nous devons en avoir conscience et militer en conséquence.
Les effets délétères des campagnes de Sarkozy sur l’immigration, la sécurité, le droit
d’asile et l’identité nationale ont renforcé les peurs collectives.
Nous en mesurons aujourd’hui les dégâts. Le discours du FN est une imposture et
donc un déni de démocratie mais il serait cependant illusoire de penser venir à bout
du problème par des postures simplement moralisantes.
Ce sont les piliers du vivre ensemble que sont la laïcité, la liberté, l’égalité, la
fraternité et la solidarité qui sont fragilisés par ces thèses véhiculées.
La réponse à la crise du système capitaliste n’est pas l’émergence d’un pouvoir
autoritaire avec une cheftaine à sa tête. Comme nous l’enseigne l’histoire, c’est
illusoire et dangereux.
L’alternative est l’ouverture d’un nouveau chantier démocratique qui permettra de
reconstituer les solidarités en faisant reculer les contraintes imposées par les
institutions financières aux citoyens et aux salariés.

Ainsi, les organisations CFDT, CGT, FSU et Solidaires appellent les salariés qui
pourraient être tentés par ce vote d’extrême droite à s’en détourner car il est
contraire à leurs intérêts

Article publié le 19 mars 2012.


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