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collectif jeunes
Compte rendu du collectif jeunes
du 1er juin 2012
Pour la première fois depuis le congrès de l’Union Départementale du Finistère
en avril dernier, le collectif jeunes s’est réuni ce jour. S’en sont dégagées quelques
idées directrices qui nous semblaient primordiales à traiter sur les années à venir. Le
travail ne fait que débuter, et pourtant, ce fut déjà des objectifs prometteurs.
La méthode de travail choisie pour l’occasion fut tout d’abord un brainstorming.
Les thèmes qui en sont ressortis sont les suivants :
· Constat de la situation de la jeunesse : précarité, difficulté d’accéder à un
premier emploi, des répercutions sur le logement, la santé et les soins, les
prestations sociales inexistantes pour les moins de 25 ans (hors contrat jeunes
majeurs), discrimination selon les origines sociales, ethniques, et relatives aux
inégalités hommes/femmes (temps partiels ou salaires par exemple)
· Les solutions existantes ou à innover : créer de l’emploi pérenne pour chacun,
quelque soit son âge ; repenser la répartition des richesses dans le pays ;
relancer une dynamique de parrainage intergénérationnel à l’interne ;
favoriser l’accès à la formation professionnelle continue ; favoriser l’accès au
permis de conduire qui peut être décisif lors d’une embauche…
· Le syndicat, moyen efficace de lutte contre ces inégalités : la richesse
découlant d’un syndicat fort tel que la CGT est bien de soutenir et intégrer un
maximum de salariés quelque soit son âge. De là, l’intergénérationnel prend
tout son sens. A l’heure où 1 jeune sur 4 n’a pas de travail en France, à l’heure
où plus de 75 millions de jeunes de par le monde sont au chômage (source :
Bureau International du Travail), la CGT ne peut que condamner cette
situation. Nous pensons unanimement que c’est bien ensemble que nous y
arriverons. La question est : comment ? La moyenne d’âge pour l’accès à un
CDI en France est de 27 ans. Il semblerait que la démarche « classique » est
de se syndiquer lorsqu’un emploi stable est trouvé. Comment mobiliser la
jeunesse afin que la syndicalisation se fasse justement lorsque leur situation est
précaire ?
· Car le problème est bien réel : on se rend compte après analyse que la
syndicalisation peut faire peur lorsque la situation professionnelle n’est pas
stabilisée : peur des représailles, peur de l’étiquette qui pourrait nuire au
déroulement de carrière, peur de ne jamais pouvoir trouver d’emploi stable.
Alors comment s’y prendre ? Force est de constater que certains syndicats y
arrivent pourtant comme la FAPT qui syndique énormément de contractuels.
Pourquoi là et pas ailleurs ? Des facteurs tels que l’histoire du syndicat, de
l’entreprise, de sa force en nombre de syndiqués, son action et sa présence
peuvent favoriser des adhésions. Mais n’en faisons pas une généralité.
L’importance d’aller à la rencontre du public jeune est primordiale : il est
l’avenir du syndicalisme. Le métissage des âges est une grande richesse. Il
faut miser sur la jeunesse, et lui donner les moyens. La formation syndicale doit
en faire partie. Un parrainage peut être pensé, ce qui faciliterait le passage
de relais, l’expérience, l’histoire ainsi que la dynamique et l’éthique du
syndicat.
Le prochain collectif continuera ses réflexions ; nous rappelons que ce
collectif s’adresse à tous les syndiqués CGT de moins de 35 ans et que sa
force dépend là aussi de son nombre. Nous remercions d’avance les
secrétaires de syndicat ainsi que les secrétaires d’unions locales de faire
passer le message, le collectif accueillera avec grande joie les camarades
qui voudront s’y greffer.
Pour conclure, nous vous informons que la caravane des saisonniers
CGT sera présente dans le Finistère le 17 juillet 2012. L’Union Départementale
du Finistère cherche à réunir une trentaine de camarades, toutes générations
confondues, afin que cette journée soit pleine de promesses et d’action ; et
encore une fois, la richesse de notre syndicat CGT est bien cette mutualisation
intergénérationnelle et interprofessionnelle qui fera que tous ensemble, nos
luttes payeront.
P/O le collectif jeunes du Finistère,
Steven Le Hir et Nathalie Perrot
Article publié le 4 juin 2012.